Air Lichen

Le projet, intitulé « Air Lichen – Les plantes messagères de l’air », consiste à créer un réseau de plantes et de lichens capables d’indiquer la qualité de l’air de manière simple, visuelle et poétique, sans recourir à des capteurs électroniques classiques. L’idée est d’utiliser certaines espèces végétales particulièrement sensibles à la pollution atmosphérique comme bio-indicateurs naturels. Grâce à leur apparence, leur couleur, leur présence ou leur absence, ces organismes permettent de comprendre l’état de l’environnement dans un lieu donné. Ce projet cherche à rendre la science accessible, en transformant la nature elle-même en outil d’observation. Il peut prendre la forme de jardins pédagogiques, de cartes vivantes de la ville ou encore d’installations interactives où chacun peut “lire” la qualité de l’air simplement en observant les lichens. L’objectif est d’allier écologie, pédagogie et créativité afin de reconnecter les citoyens à leur environnement tout en les sensibilisant à la santé de l’air.

Ce projet est utile car il offre un moyen simple, naturel et accessible de surveiller la qualité de l’air, un enjeu majeur de santé publique. En observant les plantes bio-indicatrices, chacun peut comprendre si un lieu est sain ou pollué, ce qui permet de prévenir les risques respiratoires, les allergies et d’autres problèmes liés à la pollution. Cela peut aider les habitants à faire des choix éclairés concernant leur lieu de vie, la construction de bâtiments ou l’organisation des espaces urbains. Au-delà de la santé humaine, ce projet agit aussi en faveur de la protection de la biodiversité. Les lichens et certaines plantes réagissent rapidement aux variations de qualité de l’air : leur disparition signale un déséquilibre pouvant affecter l’ensemble de l’écosystème, des insectes jusqu’aux arbres. En observant ces signes naturels, les citoyens comprennent mieux l’interdépendance entre la qualité de l’air, la faune et la flore. Le projet favorise ainsi la prise de conscience écologique, l’éducation environnementale et la participation citoyenne à la préservation des milieux naturels.

L’innovation de ce projet réside dans l’utilisation de la nature comme technologie vivante. Plutôt que d’employer des capteurs électroniques coûteux ou complexes, il propose de transformer des organismes vivants – les lichens et certaines plantes sensibles – en véritables indicateurs biologiques, lisibles par tous. Cette approche combine science, écologie et art, donnant une dimension sensible et poétique à un sujet souvent technique. Le projet est également innovant par sa démarche pédagogique : il permet à chacun, même sans connaissances scientifiques, de comprendre la qualité de l’air simplement en observant la nature autour de soi. Enfin, il encourage une forme nouvelle de design écologique, où les éléments naturels deviennent des supports d’information, des outils de sensibilisation et même des œuvres visuelles. C’est une manière créative de revaloriser la nature tout en rappelant son rôle essentiel dans notre compréhension de l’environnement.